À Propos
Ancien pavillon de chasse situé dans un petit hameau au coeur du Val de Saire, dans le Cotentin. Demeure datant de 1870, ayant appartenu au vaste domaine du Château de Pépinvast.
Edifiée à la fin des années 1870, cette solide et fière construction ne manque pas d'éveiller la curiosité du passant par son originalité et le charme de son environnement.
Désigné « Le Pavillon » sur les actes et documents officiels, c'est sous le nom de « Chalet Suisse » qu'il est connu depuis bien longtemps, ce qu'il doit à une architecture dont il faut dire qu'elle n'a rien de traditionnel dans le Nord-Cotentin.
ll était alors composé de 2 niveaux totalement indépendants, le second - surmonté de combles éclairés par de belles et grandes lucarnes - n'étant accessible que par un escalier et une terrasse extérieure. Ce niveau était occupé par ceux qui exerçaient des fonctions d'importance, tel le maître
des équipages ou le régisseur du domaine, alors que le personnel responsable de la chasse (en particulier le valet des chiens) logeait au rez-de-chassée, à proximité immédiate du chenil qui lui était accolé et dont on peut apercevoir une partie sur des clichés de l'époque.
Fut ainsi titulaire d'un bail portant sur la totalité du 1" étage, Jacques Henri Léonor, Comte Le Marois, qui, à compter du 25 décembre 1889, pu se prévaloir d'une adresse qui lui permettra de prétendre à la fonction de maire du Vicel qu'il exercera de juin 1890 à octobre 1893.
Durant la seconde guerre mondiale, chassée du château qu'avaient réquisitionné les allemands, la Comtesse de Ganay trouva refuge au Chalet Suisse, dont elle occupa ce même étage pendant toute la durée des hostilités.
ll demeurera dans le patrimoine de la famille jusqu'en janvier 1966, et changera ensuite par trois fois de propriétaires, chacun lui apportant des modifications et améliorations (comme la création d'un escalier extérieur reliant les 2 niveaux) sans que jamais l'aspect extérieur si caractéristique du bâtiment n'en soit affecté. Hormis la toiture, où l'ardoise a remplacé l'épaisse couverture en chaume d'origine, et la rambarde de la terrasse dont le dessin a été simplifié, rien n'a changé depuis le début du siècle dernier, si ce n'est, bien sûr la végétation dont il a fallu maîtriser l'expansion.